Sayidina Mohammed, sur lui la grâce et la paix
C’est avec une grande joie que nous accueillons pendant cette période, la commémoration de la naissance du Prophète (PBSL) appelée communément (Al-Mawlid Annabawi), qui a eu lieu, en 570 de l'ère chrétienne.
Les musulmans procèdent depuis des siècles à la commémoration de la naissance du Prophète (PBSL) Mohamed, le messager de l’Islam, dans presque tous les pays du monde. L’événement pour eux, est de taille, c’est l’occasion précieuse, naturellement, d’évoquer la vie et le comportement merveilleux de cet heureux élu de Dieu. De surcroît, nombreux sont les musulmans qui profitent de cette occasion pour renouveler leur pacte, leur amour et leur vision à l’égard de ce Prophète (PBSL) et de sa Sounna. L’amour du Prophète (PBSL) ne fait que grandir, le retour à la religion est décelable à l’œil nu, par tout observateur.
Riches d’expériences pour nous sont les évènements entourant sa naissance, le contexte familial et sa prime enfance dont voici un récit très succinct.
Année de l’éléphant
L’éléphant s’agenouilla, ne voulant point avancer, Abrahah, chef d’armée furieux et redoutable, qui bâtit une grande église à Sanaa au Yémen dans le dessein d’en faire une nouvelle Kaaba, vint pour détruire la Kaaba sacrée de la Mecque. Soudain des volées d’oiseaux envoyés par Dieu leur lancèrent des pavés de glaise, qui les transpercèrent comme des flèches, ce qui les a rendus comme un chaume dévoré. L’évènement de cette expédition de l’éléphant attira alors l’attention du monde sur la noblesse de Kaaba, maison de Dieu. Cet événement se passa une cinquantaine de jours avant la naissance du Prophète (PBSL).
La généalogie du Prophète (PBSL)
Mohamed (PBSL) est né à la Mecque un lundi matin le douzième jour du mois de Rabi’-Al-Awwal, vers 571 (après J.C), de son père Abdallah et de sa mère Aminah bint wahb. Il appartenait à la tribu des Banou hachim qui tiraient leurs racines profondes de la lignée des Arabes Adnan. C’était une famille noble de premier rang à la Mecque.
Sa généalogie comme l’ont cité les chroniqueurs est la suivante : Mohamed est l’envoyé de Dieu, fils d’Abdallah fils de Abdelmottalib, fils de Hachim, fils de Koussaie, fils de Kilab, fils de Mourrah, fils de kaab, fils de Louae, de la lignée d’Ismaël fils d’Ibrahim serviteur dévoué de Dieu.
Son arbre généalogique est pur de tout fruit d’adultère ou d’inceste.
Abdallah, le père de Mohamed, était célèbre pour sa pureté et ses bonnes mœurs. Il décéda, sa femme étant enceinte, alors qu’il était en voyage d’affaires à Médine.
La naissance du brillant luminaire
Lorsque Amina bint wahb accoucha de lui, abdelmouttalib, son grand père, fut comblé de joie. Il célébra sa naissance et le nomma « Mohamed ».
« J’espère, dit abdelmouttalib, qu’il sera par ce nom loué et comblé de gloire dans le ciel (par la grâce de Dieu) et qu’il sera de même loué et comblé de gloire ici sur terre »
Sa mère n’aurait rien senti des douleurs de l’accouchement, l’enfant serait venu au monde circoncis naturellement. Les anges l’auraient lavé de toute souillure et l’auraient marqué du sceau de la prophétie sur le dos entre les épaules.
A cet instant même une lumière brillante aurait éclairé toutes les contrées environnantes, le feu sacré des Perses, allumé depuis mille ans, se serait éteint comme par enchantement.
Petite enfance et la fente de sa poitrine
Il passa ses premières années aux côtés de sa mère Amina. Il était de coutume à la Mecque de confier les enfants en bas âge à des nourrices bédouines. Mais aucune nourrice n’avait consenti à s’en charger car il était orphelin et peu aisé. Ne voulant pas rentrer les mains vides, Halima et son mari acceptèrent de prendre le bébé.
« Prends-le ! peut-être que Dieu en fera un bienfait pour nous et que la bénédiction rentrera sous notre tente »
Effectivement, la prospérité ne cessait d’habiter leur tente.
Ayant conscience de cette bénédiction, Halima après deux années de prise en charge de Mohamed, supplia sa mère Amina, qui voulait le récupérer, de le lui laisser pour d’autres années encore.
C’est au cours de cette période, et avant que Mohamed n’ait accompli sa troisième année, qu’on rapporte un incident très important. Un jour, un frère de lait courut chez ses parents pour les informer, tout effrayé, que des gens vêtus de blancs avaient saisi Mohamed et l’avaient couché à terre pour ensuite lui ouvrir la poitrine. Les parents coururent vers Mohamed et le trouvèrent pâle et les yeux fixés vers le ciel. Interrogé, il leur raconta que deux hommes sont venus du ciel, lui avaient ouvert sa poitrine, retiré son cœur, enlevé un caillot noir (la partie appartenant à Satan), et remis le reste après l’avoir lavé avec l’eau (de ZAMZAM) dont il sentait encore la fraîcheur.
Halima fut tellement effrayée qu’elle rendit l’enfant à sa mère Amina.
A l’âge de six ans, Mohamed perdit sa mère qui succomba sur le chemin de retour après avoir visité la tombe de son mari Abdallah, à proximité de Médine. Le petit orphelin passa alors sous la tutelle de son grand père, bienveillant. Plus tard, à huit ans, Mohamed perdit son grand père. Il passa ensuite sous la tutelle de son oncle Abou-Taleb qui travaillait comme berger pour apporter sa contribution au maigre budget de la famille.
Merveilleux est ce récit hélas trop succinct, et heureux sera celui qui en saura tirer profit en exprimant par le cœur, la parole et l’acte son amour envers le Prophète (PBSL).
Aimer et suivre sympathiquement le Prophète (PBSL) :
Toute la communauté musulmane (la Oumma) l’entoure d’honneur et de grand respect. Tout musulman censé, porte dans son cœur et dans son esprit, une part non négligeable de cet amour envers la personne du Prophète (PBSL), de cette affection, et garde en mémoire, plusieurs récits de ses paroles sages ou de sa vie.
Les savants, de par leur science et leur habilité à l’écriture, ont concouru à écrire l’histoire de sa vie, à compiler ses Hadiths ou même à consacrer de longues poésies à son éloge. Aucun détail de la vie du Prophète (PBSL) ne leur a échappé, et aucune personnalité de l’histoire humaine n’a retenue autant d’attention ou « d’historicité », autant d’amour et autant de suivi. Les musulmans enseignaient à leurs enfants, le long des siècles, la vie du Prophète (PBSL) Mohamed comme ils leurs faisaient apprendre et psalmodier le Coran.
Chaque musulman doit manifester cet amour, c’est en effet le meilleur moyen d’accéder à la transcendance. Si la compagnie réelle lui a été manqué, la compagnie spirituelle (la Sohba) est toujours ouverte, le jour comme la nuit, et ce, jusqu’à la fin de la vie sur terre. Aucun musulman ne sentira la lassitude en ayant relaté sa vie ou ses « maximes » sages inimitables, qui révèlent, d’ailleurs, que c’est un Envoyé de Dieu.
Méditions ce Hadith, de la plus haute importance, oublié dans les recueils de Hadith et qui résume l’égard et l’attachement que l’on doit avoir vis-à-vis de cette personne, que je qualifierais de « pureté universelle » :
Le Prophète (PBSL) dit : « quand verrais-je mes frères ?» Ne sommes-nous pas tes frères ? Il répondit : « Vous êtes mes compagnons, et mes frères sont ceux qui croiront en Moi sans m’avoir vu »
Le Prophète (PBSL) incarne le message qu’il a apporté à l’espèce humaine pour la sortir des ténèbres vers la lumière. Dieu a voulu que son Envoyé chargé de cette mission soit un homme jouissant des plus hautes qualités. Mais le Messager reste pourtant un homme, pour qu’il soit, et ce dans toutes les circonstances de sa vie, un modèle. Il ne faut en aucun cas que l’on soit coupé de cette source intarissable, faute de quoi la perdition serait au rendez-vous.
Hélas, l’espace ici est trop court pour un sujet aussi grandiose qui en vérité mériterait une assise régulière autour de Notre Bien-Aimé.
Mais d’ici-là, écoutons attentivement des paroles, celles de Dieu et de Son Envoyé, surpassant tout autre discours…
Dieu dit : « Certes, Dieu et Ses anges bénissent le Prophète. Ô croyants ! Bénissez-le et adressez-lui vos salutations ».
D’après Al-Husayn, le Prophète (PBSL) a dit :
« L’égoïste, c’est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est prononcé en sa présence ».
Ô ! Dieu ! Accorde Tes grâces unitives, Ta paix et Ta bénédiction à la plus noble de Tes créatures, notre Seigneur et Maître Mohamed (PBSL), l’océan de Tes lumières !
Ô ! Dieu ! Accorde- lui donc une grâce et une salutation par laquelle Tu défais nos nœuds (existentiels), Tu dissipes notre affliction, Tu accomplis notre dessein et Tu fais aboutir notre démarche !