Au Nom de Dieu, tout Miséricordieux, tout Compatissant.
1 - Est ce à la remémoration de (tes) anciens voisins de Zû salam que tu répandes des larmes sanguinolentes.
2- Ou est en en raison du vent qui souffle du côté de Kadhima, tandis que l'éclair fend de ses éclats les ténèbres du coté d'Idâm ?
3 - mais qu'ont donc tes yeux à déchainer en larme lors même que tu les convies à cesser (de pleurer) ?
Et qu'a ton coeur à vaguer alors que tu le convie à se ressaisir ?
4 - l'amoureux présume-t-il (sérieusement) pour voir déguises sa passion quand ses larmes et un feu intérieur (le dénoncent) ?
5 - Sans l'amour tu ne déverserais pas de larmes sur les débris des campements (abandonnés) et l'évocation d'Al Bân et d'al'alam ne (ne te causerait) aucune insomnie.
6 - Comment désavouerais-tu un amour confirmé par tes larmes et ta maladie tels des témoins à charge
7 - Et alors que tes sanglots et ton dépérissement ont imprimé à tes joues la (pâleur) du narcisse et la couleur de l'anam ?
8- oui , je me suis énamouré. L'apparition de celle que j'aime m'est apparue dans la nuit et m'a réveillé.
Par l'affliction qu'il entraîne au réveil, l'amour élimine les plaisir (du rêve)
9 - Ô toi qui me recuse un amour platonique, sois indulgent !
Si tu étais équitable tu l'empêcherais de ma blâmer.
10 - Puisses-tu, par contamination éprouver mon sort !
Mon secret n'est pas ignoré des adversaires, et le mal qui me dévore n'est pas près de prendre fin.
11 - Tu m'accordes généreusement des bons conseils, mais je ne puis t'écouter, car le passionné est sourd aux reproches.
12- J'ai déjà soupçonné les réprimandes de mes cheveux blancs, et pourtant la canitie est au-dessus de toute suspicion.
13 - Mon âme, inspiratrice du mal, ne tient point compte, par méconnaissance, des présages de la vieillesse et de la conduite.
14 - Elle ne s'est nullement préparée par de bonnes actions, à recevoir l'hôte dégagé qui c'est installé sur ma tête.
15- Si j'avais pressenti que je ne pourrais le recevoir noblement, j'aurais caché grâce au Katam, le secret qu'il m'a dévoilé.
16 - Qui m'aidera donc à arrêter mon âme en ses passions comme on maintient par la bride un cheval violent.
17 - Ne cherche pas à apaiser son appétence par des actes d'insoumission à Dieu.
18 - L'âme est similaire à un bébé. Délaisé à lui même, il voudrait téter jsqu'à l'adolescence. Mais, si on le sèvre, il se dessaisit de l'allaitement.
19 - Écarte-toi de la passion ! Méfie-toi de son autorité !
Ce que la passion commande est, en vérité, ou détruit ou déchu.
20 - Songe donc à ton âme pendant qu'elle s'adonne à des oeuvres pies et si, telle une brebis, elle découvre un pâturage doux ne l'y abandonne point !
21 - Que de fois elle magnifie un plaisir fatal pour l'homme qui ignore qu'une riche nourriture peut contenir du poison.
22 - Crains autant les embûches de la faim que ceux du repu, car souvent la misère est plus redoutable que la surabondance.
23 - Nettoie de ses larmes ton oeil rempli d'illusions interdites et consacre toi à te racheter par le repentir.
24 - Chasse les propositions de l'âme et de Satan, et désobéis leur.
Et quand bien même ils te donneraient de bons conseils, sois craintif !
25 - Ne leur obéis point, qu'ils soient pour toi rivaux ou conciliateurs.
Car tu connais bien la trahison de l'adversaire autant que celle du juge.
26 - J'implore pardon à Dieu de parler sans pratiquer. C'est comme si je reconnaissais une descendance à un homme atteint de stérilité.
27 - Je conseille aux autres d'opérer le bien sans suivre mes propres exhortations, ni cherche à être probe. A quoi bon de leur dire : "Corrigez-vous !"
28 - Je ne me suis muni, avant ma mort, d'aucune provision supplémentaire et ne me suis prescrit comme prière et comme jeûne que ce qui était rigoureusement obligatoire.
29 - (Par égarement) je ne me suis point assujetti à la tradition de celui qui par ses prières nocturnes chassait les ténèbres avec une régularité telle que ses pieds enflés le faisaient terriblement souffrir.
30 - (Et à qui il arriva d'être) accablé par la faim et de serrer sa ceinture après avoir mis une pierre entre celle-ci et ses flancs fragiles.
31 - Lorsque des montagnes érigées transformées en or, se proposèrent à lui pour le séduire, avec quel éloignement il s'en détourna.
32 - Son besoin affirmait chez lui la privation car l'ascèse ne saurait avoir raison de l'infaillibilité.
33 - Le besoin pouvait-il pousser vers le monde, celui là même sans lequel le monde ne serait pas sorti du néant ?
34 - Muhammad est le Seigneur des deux mondes des deux espèces d'être des deux branches de la race humaine, les arabophone et les autres.
35 - Notre Prophète est l'ordonnateur du bien et l'adversaire du mal. Nul n'est plus authentique que lui dans ses négations et ses affirmations.
36 - C'est l'ami de Dieu dont on compte sur l'intercession le jour de la résurrection contre tous les dangers inattendus.
37 - Il a invité les hommes à Dieu. Ceux qui se sont adjoints à lui, le sont par une filiation qui ne se brise pas.
38 - Il a dépassé les Prophètes par ses aptitudes physiques et ses vertus morales ; ils ne sauraient l'égaler ni en science, ni en bonté.
39 - Tous ont cherché à emprunter à l'océan de la science de l'Envoyé de Dieu ou à boire de la pluie ininterrompue de sa magnanimité.
40 - Ils se tiennent debout devant lui, suivant leur rang, tels les points diacrétiques du livre de la science ou les voyelles du livre de la sagesse.
41 - C'est Lui ayant été rendu exemplaire moralement et physiquement, fut élu ensuite comme ami par le Créateur du genre humain.
42 - Personne ne saurait l'égaler quand à ses bontés, En Lui, la nature de beauté n'endure aucun partage.
43 - Laisse donc de côté ce que les Chrétiens racontent sur leur Prophète et attribue au nôtre tous les éloges et toutes les louange que tu voudras !
44 - Tu peux décerner à sa personne toute la magnanimité possible et à son mérite toute la majesté qui te plaira.
45 - La valeur de l'Envoyé de Dieu est si illimitée qu'on ne saurait l'énoncer verbalement.
46 - Si ses miracles par leur générosité correspondaient à son rang, l'invocation de son nom eût suffi à rendre la vie aux os endurcis.
47 - Par affection pour nous il nous a ménagé tout ce qui est difficile pour l'intelligence, si bien que nous ne sommes ni dans le doute ni dans l'erreur.
48 - L'entendement de sa réalité a déconcerté les hommes près de lui et loin de lui, on ne voit que des gens astreint au silence.
49 - Tel le soleil qui de loin parait petit pour les yeux, mais fascine ceux qui le regardent de face.
50 - Comment des gens endormis comblés de leur rêves pourraient ils ici bas, appréhender sa réalité ?
51- Tout ce que l'on sait sur lui c'est qu'il appartient au genre humain et qu'il demeure la plus parfaite de toutes les créatures de Dieu.
52 - Tous les prodiges accomplis par les sublimes Messagers de Dieu n'ont pu l'être que grâce à la lumière dont il les illuminait.
53 - Il est le soleil de la grâce tandis qu'eux n'en sont que les planètes dont la magnitude n'appartient aux homme que dans l'obscurité.
54 - Quel prodigieux physique que celui du Prophète, mis en valeur par un admirable caractère, distingué par sa beauté autant que par sa gaieté.
55 - Il est approchant de la fleur par la douceur, à la pleine lune par l'ascension à la mer par la noblesse au temps par les propos.
56 - Quand il se rencontrait seul il en prescrivait par sa majesté comme s'il était au milieu d'une armée et d'une postérité effrayante.
57 - Quand il parlait ou souriait, ses dents se manifestaient entre ses lèvres comme des perles au sein d'un coquille.
58- Aucun parfum n'atteint celui de la terre qui couvre son corps
Bienheureux celui qui a respiré ce parfum ou enlacé cette terre !
59 - Les modalités mêmes de sa naissance confirment sa haute ascendance. Quel glorieux début présomptueux et quelle illustre fin (furent les siens).
60 - Ce fut le jour dont les Persans dégagèrent comme présage, l'annonce des malédictions et des châtiments qui allaient tomber sur eux.
61 - La nuit, le pavillon du palais de chosroés fut félé, marquant l'éparpillement de sa dynastie.
62 - Le feu éteignit sa flamme par la suite de ses remords et, de mélancolie, le fleuve oublia sa source.
63 - (La cité) de Sawa s'accabla de la perte de son las et celui qui y venait assécher sa soif dut s'en retourner fort exaspéré.
64 - Ce fut comme si (de tristesse) le feu avait prit l'humidité de l'eau pour s'éteindre et celle-ci, l'énergie du feu pour s'évaporer
65 - Les génies poussaient des cris et les lumières miroitaient et la vérité se révélait ainsi par signes et par paroles.
66 - Ils étaient comme aveugles et sourds : la communication de la bonne nouvelle de la nativité du prophète ne fut pas entendue, pas plus que ne fut aperçu le signal lumineux du présage.
67 - Et ce, après avoir été avisés par leurs devins que leur sinueuse religion allait s'effondrer.
68 - Et vu des flammes tomber à l'horizon, et leur idoles par terre.
69 - Aussi bien les démons mis en débâcle s'éloignèrent-ils en vitesse, les uns derrière les autres de la voie de la révélation.
70 - Dans leur déroute, ils ressemblaient aux guerriers d'Abraha ou encore à cette armée contre laquelle de ses deux mains, le prophète lança du gravier.
71 - Mouvement après louange de Dieu, et évoquant celui de Jonas expulsé des entrailles du poissons qui l'avait dévoré.
72 - A son signe, les arbres vintent se prosterner, s'avançant sur un tronc sans racine.
73 - On eût dit qu'ils traçaient des lignes pour les lettres admirables qu'écrivaient leur rameaux au milieu du parcours.
74 - Miracle similaire à celui du gros nuage qui le suivait pour le préserver de son ombre contre le soleil torride de midi.
75 - J'en jure parla lune disjointe qu'il y avait une similitude ente celle ci et son coeur
76 - J'en jure aussi par ce que la grotte refermait de précieux et de noble, alors que les yeux de tous les poursuivants semblaient frappés de cécité.
77 - Et que le détenteur de la vérité et le véridique étaient dans la grotte. Pourtant les idolâtres jurèrent "il n'y a personne ici"
78 - Ils pensèrent que le pigeon ne pouvait planer au dessus de la meilleure des créatures et que l'araignée ne pouvait non plus tisser sa toile pour dissimuler.
79 - le secours de Dieu lui permit de se passer doublement d'une combinaison de mailles et d'une forteresse élevée.
80 - Jamais je n'ai fait appel au prophète contre les injustices du temps, sans trouver auprès de lui un souverain efficace.
81- Je n'ai jamais non plus quémandé une richesse utile ici bas ou dans l'autre monde sans recevoir une faveur généreuse de la main la plus digne d'être baisée.
82 - Ne conteste pas la révélation qu'il a reçue en songe ! Son coeur était alerté et ses yeux dormaient.
83 - Cette révélation se produisit à l'âge de la prophétie et on ne peut refuser de croire à ce qu'il recevait en songe.
84 - Béni soit Dieu ! La révélation ne s'obtient point par les voies et moyens ordinaires et aucun prophète ne saurait être accusé de mensonge.
85 - Que de malade n'a-t-il pas guéris par simple caresse de la paume de sa main ! Et que de malheureux n'a-t-il pas soustrait ainsi à l'égarement.
86 - Grâce à sa prière, l'année de sécheresse devenait aussi pluvieuse qu'une bonne année verdoyante.
87 - Et grâce à elle un nuage chargé d'une pluie généreuse avait provoqué des torrentiels similaires à un mer furieuse, ou encore l'inondation de l'Arim.
88 - Permets que je poursuive le dénombrement des merveilles accomplis par le prophète et qui se présentent aux regards tel le feu de l'hospitalité sur les monticules.
89 - Les perles sont d'autant plus belles qu'elles sont passées en colliers, mais pêle mêle, leurs prix n'essuie aucune décroissance pour autant.
90- C'est en vain qu'un poète diffus espère parvenir à rendre compte de la magnanimité innée de son caractère ou de ses valeurs morales.
91 - Les versets du Coran sont des signes de vérité provenant du Tout Miséricordieux, créés et pourtant éternels en tant qu'attributs de l'Eternel.
92 - Ils ne se ramènent pas seulement à une époque ; mais ils nous éclairent sur la résurrection aussi bien que sur Ad et Iram.
93 - Ils restent parmi nous, excédant tous les miracles exécutés par les prophètes qui avaient fait une passagère apparition.
94 - Précis il ne conservent aucun doute pouvant bénéficier aux orthodoxes. (Pour être compris), ils ne demandent l'invitation d'aucun arbitre.
95 - Ils n'ont jamais été assaillis sans que les plus passionnés de leur adversaires ne fussent confondus et contrains à solliciter la paix.
96 - leur éloquence bat en brèche les thèses de leurs adversaires, tel un homme jaloux culbutant un séducteur voulant porter atteinte à l'honneur de son harem.
97 - les sens qu'ils ont, sont similaires aux vagues de la mer dans leur enchaînement. Ils dépassent cependant ce qu'elles renferment comme perles en beauté et en prix.
98 - On ne peut ni énumérer, évaluer les miracles qu'ils renferment, encore moins se fatiguer du rythme de leur répétition.
99 - L'oeil de celui qui les lit est apaisé "Tu as réussi à saisir le pacte qui rattache à Dieu, ai je dit à leur lecteur : tiens le bien".
100 - Si tu les lis par peur des flammes de l'enfer, sache que tu éteins, par une telle pureté l'impétuosité du feu.
101 - Ils sont comme le réservoir d'eau grâce auquel les visages noircis des pécheurs deviendront blancs.
102 - Ils sont, pour la droiture, comme le pont Sirât ou balance en dehors desquels il n'y a pas de jugement parmi les hommes.
103 Il n'y a pas lieu de s'impressionner excessivement, si le cupide les refuse en simulant l'ignorance alors qu'il est homme capable et d'une intelligence confirmée.
104 - Atteint d'ophtalmie l'oeil ne peut regarder le soleil et une bouche malade est inapte d'évaluer la saveur de l'eau.
105 - Ô le meilleur de ceux vers l'enceinte de qui accourent les implorants à pied ou montés sur des chamelles qui gardent des traces sur le sol .
106 Ô toi qui constitue la merveille la plus grande pour l'homme qui raisonne et la grâce la plus éminente pour celui qui sait en profiter.
107 - Tu as voyagé, la nuit, d'un sanctuaire à un autre sanctuaire, telle la pleine lune transperçant l'obscurité des ténèbres.
108 - Tu as passé la nuit à t'élever jusqu'à ce que tu fusses à la distance des deux arcs du Trône de Dieu, atteignant ainsi un niveau et jamais souhaité.
109 - Tous les prophètes et tous les apôtres de Dieu t'ont placés à leur tête, tels des serviteurs, concédant le pas à leur maître.
110 - Tu étais le porte étendard de leur défilé, à travers les sept cieux.
111 - Ne laissant à aucun rival présomptueux la possibilité d'être près de toi ou au dessus de toi.
112 - Tu as déprécié par rapport au tien tous les rang (de prophètes), dès que tu fus invité à être leur unique et souverain chef.
113 - Pour être mystérieusement en union avec Dieu - et quel mystère ! et être mis au courant d'un secret - et quel secret !
114 - Tu as sans réserve acquis tout honneur et escaladé tous les degrés de la grandeur, sans rival.
115 - Combien est glorieux le rang qui t'a été assigné ! Et combien sont merveilleux les faveurs dont tu as été couvert.
116 - Ah, la bonne nouvelle pour nous communauté musulmane ! La providence nous a gratifiés d'un pilier ferme.
117 - A l'instant même ou celui qui nous a conviés à l'obéissance fut appelé par Dieu le plus noble des prophètes, nous devîmes la plus élevée, des communautés.
118 - La nouvelle de sa mission jeta la terreur dans le coeur des ennemis de Dieu. On eût dit un troupeau de moutons étourdis stupéfaits par le surgissement du lion.
119 - Il ne renonce pas de leur faire face sur tous les champs de bataille, jusqu'à ce que tous les coups de lance qu'ils reçurent les fissent ressembler à de la viande (exposée) sur une table.
120 - Ils aspiraient fuir et en avaient la fatalité de débris des corps de leurs arrachés par les aigles et vautours.
121 - Les nuits passaient sans qu'ils connaissent le nombre, mises à part les nuits des mois sacrés.
122 - La religion semblait un convive descendu dans leur voisinage, convoyé de chefs courageux, avides de la chair de l'ennemi.
123 - Emmenant une armée montée sur des chevaux rapides aussi déchaînée qu'une mer agitée, qui lancerait des héros.
124 - Héros qui , répondant à l'appel de Dieu et se créant des vertus pour la vie future, attaquaient en brandissant leurs épées pour anéantir les infidèles.
125 - Et ce jusqu'à ce que les commandements de l'Islam, jadis étrangères parmi les mécréants, furent devenues aussi amis qu'une parente par le sang.
126 - Défendus à jamais par le meilleur des pères et l'excellent des maris, ils ne seront ni orphelins, ni veuf.
127 - Ils étaient aussi fermes que les montagnes. Interroge leurs adversaires sur ce qu'ils ont constaté chez eux à chaque combat.
128 - Interroge Honyn, Bdr, Uhud qui connurent de périodes plus funestes que la peste.
129 - Ils se dégageaient du champ de bataille, leurs épées blancs teintés de sang de l'ennemi à force de s'abattre sur des têtes aux cheveux noirs.
130 - Ils perçaient de leur lance brunes les corps de leur ennemis et les trier de leur flèches, à l'instar des calligraphes qui tracent des lignes et mettent les points sur les lettres.
131 - Armés de pied en houppelande à l'instar de leur ennemis ils s'en différenciaient cependant par une indication. La rose se différencie bien de la ronce.
132 - Le vent de la victoire exhalait leur parfum. On eût pris chacun d'eux, pour une fleure en bouton.
133 - Quand ils étaient montés à cheval, ils ressemblaient à une végétation de colline. Impossibles par leur inébranlable et non pas grâce au porte étriers de leurs selles.
134 - Leur bravoure terrifia le coeur de l'ennemi à point tel qu'on ne distinguait plus les braves d'un troupeau de moutons.
135 - Quiconque joui de l'appui de l'Envoyè de Dieu, les lions eux mêmes, quand ils le rencontrent, restent silencieux dans les buissons.
136 - Jamais un ami du Prophète n'est privé de son soutien et toujours son ennemi finit par être éreinté.
137 - Il a disposé sa communauté sous la protection de sa doctrine, tel un lion qui élut dans la forêt un asile pour lui et pour ses lionceaux.
138 - Que d'adversaires furent, à son sujet, déconcertés par la parole de Dieu ! Et que de rivaux ont été réduits au silence par ses preuves.
139 - Qu'il te suffise, en fait de miracles, d'évoquer tant de science innée en un illettré, en pleine période d'ignorance, et à une éducation aussi subtile que la sienne, chez un orphelin.
140 - Je l'ai servi par un panégyrique dans l'espoir d'obtenir de Dieu l'ablution des péchés que j'ai commis au cours d'une vie consacrée à la vouée poésie et à la complaisance.
141 - Qui m'ont toutes les deux valu des rétributions aux conséquences effrayantes et fait ressembler à une bête consacrée à être sacrifiée.
142 - Dans les deux cas, je n'ai pas résisté aux aberrations de la jeunesse et je n'en ai tiré que péchés et regrets.
143 - Ô la perte que mon âme a subie en un tel trafic ! elle n'a pas su échanger ce monde pour la religion.
144 - Quiconque échange ce qui est durable pour ce qui est passager découvrira bien vite son déficit dans la vente comme dans la livraison.
145 - Il est vrai que si je commets un péché, ma convention avec le Prophète n'est pas dissoute pour autant et le lien qui me fixe à la religion n'est pas non plus brisé.
146 - Je réclame son témoignage du fait que je me nomme Muhammad, et le Prophète est plus sûr des défenseurs parmi les créatures.
147 Si, dans la vie future, il ne me prend pas par la main par bonté, tu pourras dire à mon sujet : "quelle chute".
148 - Loin de lui le refus de sa bienveillance, à qui espère en lui, ou de laisser partir son voisin sans l'honorer.
149 - Depuis que je me suis employé à faire ses louanges, j'ai trouvé en lui le plus affectueux des sauveurs.
150 - Sa richesse ne laisse pas vide la main l'indigent. La pluie ne fait elle pas germer les fleurs sur les hauteurs.
151 - Je n'aspire pas aux fleurs de ce bas monde, que cueillirent les mains de Zuhayr, en récompense de l'éloge qu'il fut de Harim.
152 - Ô, la plus belle des créatures ! Je n'aurais personne auprès de qui je pourrais trouver un abri le jour de la résurrection en dehors de toi.
153 - Ô Messager de Dieu ! Ta grandeur ne sera pas restreinte à cause de moi, lorsque le Généreux prendra nom de Vengeur.
154 - Car ce bas monde et le monde futur dépendent ton indulgence et la science contenue dans la table bien gardée et du Calame fait partie de ton savoir.
155 - Ô mon âme, ne te désole pas de la miséricorde divine à cause de tes lourds péchés. Le pardon de Dieu s'étend aux péchés majeurs comme aux péchés insignifiants.
156 - Il se peut que la miséricorde de Dieu, soit lors de sa distribution adoptée à la gravité e l'insoumission.
157 - Seigneur, fais que mon espoir en Toi, ne soit pas leurré et que mon calcul ne soit une aberration.
158 - Sois Clément envers ton serviteur en cette demeure et en la demeure future car sa résistance s'effond dès que les terreurs les attaquent.
159 - Répands Ta bénédiction continuellement et abondamment sur le Prophète.
160 - Tant que la brise d'est fera pencher les rameaux du saule musqué et tant que le chamelier séduira son troupeau par son chant.